le jour sans fin...hier

j'avais chaussé mes super compensées flambant neuf pour aller faire ma crâneuse au boulot....et ben j'ai été bien punie:

claqué la porte de mon home sweet home à 08h20 le matin...re claquée derrière moi à 02h00 du mat' en rentrant...et entre les deux...cavaler d'un bureau à l'autre, arpenter la moitié de la triste ville de banlieue où je travaille pour trouver un coin où déjeuner avec des collègues...poireauter 3/4 d'heures devant le centre de loisirs de Petilou parce qu'ils "sont bloqués dans les bouchons pour revenir de la sortie"... pour ensuite filer directement  à un "évenement" (dont je tairais le nom, vous comprendrez pourquoi plus loin), avec repas de chef étoilé et dégustation de vins. évenement qui restera gravé à jamais dans ma mémoire (surtout celle de mes pieds).

pourquoi?

je retrouvais là bas ma super copine, venue présenter des vins.....pourtant, jusque là, rien de terrible, hein?!!

sauf qu'en arrivant, j'ai tout de suite compris que je n'avais pas la bonne paire de chaussures: pour des raisons indépendantes de notre volonté, comme on dit, c'était pire que le coup de feu dans les cuisines, because la livraison de toutes les denrées est arrivée avec des heures de retard... donc ENORMEMENT de retard à rattraper pour que "the show must go on" comme dirait Freddie. alors tout le monde s'y colle (et donc moi itou!)...et vas-y que je piétine en fourant des macarons, en alignant des sublimes bouchés de viande sur des mini assiettes, en saupoudrant d'alfafa de l'espadon mariné au chorizo, et que je te grimpe les escaliers quatre à quatre pour apporter les plateaux (sans les renverser) jusque sur les tables du buffet....et d'un seul coup, on passe encore à la vitesse supérieure (alors que moi je croyais qu'on était déja à fond!): une horde de gens (dont j'aurai dû faire partie!) débarquent, et veulent gouter tel vin, avoir un verre d'eau, une serviette, demande ce que c'est la sauce des gambas..et là, je comprends pourquoi on me pose toutes ces questions: j'ai gardé le tablier gracieusement offert en bas aux cuisines!

déja à ce stade de la soirée, mes pieds envoient des signaux de détresse, mais encore assez  discrets. donc je les raisonne.

et allez zou, comme en cuisine, je me prends donc au jeu,  et derrière les tables de dégustation, je ne compte pas mes pas...

mais d'un seul coup d'un seul,  les signaux sont limpides: j'ai l'impression de marcher sur la plancha fumante où  sautaient des saint jacques quand je suis arrivée...

c'est à ce moment très précis de la soirée que je n'ai plus du tout eu envie de me la jouer remake de Ratatouille (le film, hein!!)....et que j'ai retiré mon tablier...tout ça pour me rendre compte qu'il s'était écoulé presque 7 heures, que j'avais juste mangé une crevette, deux macarons ratés et une bouchée de viande, à peine arrosés d'un dé à coudre de vin et d'un fond de verre d'eau.... autant dire rien.

le retour (à vélo) fut plus que douloureux.... autant vous dire qu' au moment de sombrer dans le sommeil mon corps et mon esprit étaient au bord du divorce: mes pieds hurlaient de douleur...mon estomac de faim, le reste de mon corps de fatigue...alors que mon cerveau, lui, s'était bien amusé, a adoré participer en cuisine...mémorisé un max de trucs et astuces, rencontré des gens super chouettes...

Comments

[lilibullestfolle]

Là, y'a pas moyen, il faut que tu nous montres tes compensées!!!